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Histoire, mon histoire, mes histoires... |
Mes parents étaient paysans.
Ils m’ont nommé : Jean-Paul.
Je suis né le dimanche 18 février 1962.
Je suis verseau ascendant (du bonheur…)
Jean-Paul, Henri, Marie-Bernard Mortagne.
(Mortagne : de Maures, Maurétanie, Anciens territoires d’Afrique du Nord).
Mon père est normand.
Ma mère, née en Normandie, avait des parents Flamands.
Mon grand-père paternel était taupier.
Mon grand père maternel était maquignon.
Je suis «un enfant de la terre».
Je suis né «à la ferme» dans un village située à proximité d’Aumale en Seine Maritime : le Ronchois (le pays des «ronces»).
Mon grand-père, mon père et moi, sommes nés dans la même maison.
Aux dires de mes parents et du médecin, je suis entré dans la vie «à reculons», j’étais en état de siège!
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Quand j’ai su marcher, il m’est arrivé de rejoindre mes parents au pré où ils trayaient les vaches blanches et marron.
Une fois, petit Poucet, j’y suis allé nu-pieds.
Sur la route goudronnée, un homme en voiture s’est arrêté pour me demander qui j’étais. J’ai répondu que je m’appelais Charlot Barbouillot !
( A l’époque, je me «grimais» avec du bon chocolat chaud !)
Plus tard, mes cousins me nommeront «Gepeto» (J-P… ?) Gepeto, moi qui n’avais pas osé pointer le bout du nez…
Quand les trains ne sont plus passés sur la voie ferrée, les vaches blanches et marron se sont couchées sur le dos, les pattes en l’air, pour regarder les avions voler.
Au village personne ne savait comment placer les seaux pour tirer le lait !
Mes parents ont déménagé… mon lit, mon vélo dans le fourgon à bestiaux.
A la ville, je suis arrivé.
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L’histoire s’est accélérée.
Etudes : langues étrangères, gestion du personnel. Mémoire présenté sous forme de pièce de théâtre intitulée « de fil en aiguille… ». Personnage : Monsieur RENFRO. Signe distinctif : très résistant au changement.
Amuseur : sketches d’Alex Metayer, Raymond Devos, Jacques Villeret à l’association Amiens-Cabaret. Les bars, la musique, les copains, les histoires...
Voyage-Travail : Les moissons en Normandie, Burgos et ses arènes, Cognac et son cognac, l’Ontario et ses champs de tabac, le Saint Laurent et ses baleines.
Arrière grand-père : 3 ans de service militaire, 4 ans de guerre.
Grand-père : 2 ans de service militaire, 1 an prisonnier.
Père : 2 ans et demi de service militaire, la guerre d’Algérie.
Fils : objecteur de conscience, Service civil.
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Rencontre sa Princesse Anne-Marie. Eurent 4 enfants. Vécurent à Allonville, village situé au Nord d’Amiens. Allonville : un nid de conteurs.
Educateur spécialisé durant 18 ans. Une véritable épopée : (centre d’alcoologie, foyer d’hébergement, service socio-éducatif de contrôle judiciaire, éducateur auprès du juge des enfants…).
Un mémoire : « Du vol à l’envol » où il est question de «la réparation».
Théâtre - Comédien
Le Petit Vieux, dans « Croisades » de Michel Azama
Jacques, dans « Jacques et son maître » de Milan Kundera
Prosper Martinot, dans «Lettres à des morts»
Claude-Œdipe, dans «Les Valises» de Raymond Godefroy
Rencontres
Pascal Roumazeilles : conteur, passeur d’histoires, passeur de passion.
Compagnonnage, apprentissage.
Annette Coquet : danseuse, chorégraphe, poétesse du corps, du mouvement.
Raymond Godefroy : metteur en scène, écrivain, philosophe, poète compagnon de route au Théâtre de la Roue Libre.
Michel Hindenoch : conteur. Spectacle : «Fruits Rouges».
Le choc, la révélation, le déclic du conte : décoller de sa chaise, se sentir léger comme un oiseau en hiver, envie de mordre dans la matière, de goûter au fruit fendu, sentir son parfum sucré, toucher sa peau duveté, écouter le jus couler...
Histoire d’Amour...
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Se former
Le Répertoire : Maison du conte (Muriel Bloch)
La narration : Association AGE D’OR (Michel Hindenoch)
Les comptines : Foyers ruraux (Fiona mac Leod)
Tellement intéressé par le conte que ne pas pouvoir faire autrement que d’y consacrer tout son temps (ou presque, point trop n’en faut !).
Conteur professionnel depuis 2002. Intermittemplein.
Les grands travaux
PIEDS D’OR, L’apprenti forgeron (conte et flûte traversière),
JEAN DE L’OURS (conte et flûte traversière),
GUÊTRES DE POLLEN (conte et harpe),
LES 3 POILS DU DIABLE (conte et flûte traversière).
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Collaboration lumineuse depuis 2003 avec Caroline Flamant, illustratrice.
Caroline Flamant a magnifiquement dessiné les affiches des 3 spectacles.
Passionnée elle aussi par les contes, les ours, les indiens…
Une idée a germé : illustrer un conte amérindien réécrit de ma main. La graine est devenue arbre.
Nous l’avons coupé pour en faire du papier ! Nous avons replanté d’autres graines afin que d’autres pages blanches puissent s’illustrées !
Travailler avec Anne Pannet flûtiste, Emmanuelle Peter harpiste et
Caroline Flamant illustratrice c’est partager une même matière en l’apprivoisant différemment. Se compléter, s’éloigner et s’interroger aussi.
Les contes populaires nous viennent de la nuit des temps. Bien servis, ils peuvent nous être agréables et parfois même, dit-on, nous rendre meilleur.
Les contes, fils et filles des mythes, tentent à leur manière de répondre aux belles questions : d’où je viens, où je vais, quels sens donner à mon existence…
Cette belle matière permet de tout aborder en laissant l’auditeur libre de penser. Rire et pleurer aussi.
Harpe, Flûte, Pinceaux, crayons, papier, voix vont à la rencontre d’enfants dans les écoles pour de beaux projets. Transmettre à plusieurs afin que des enfants puissent s’ouvrir.
Aller à contre courrant, travailler une seule et même histoire pour creuser le sillon et voir ensuite les fleurs sortir de terre. Approfondir, répéter, laisser le conte naviguer en soi, découvrir des criques cachées ,des trésors oubliés… se l’approprier, en faire son histoire…
Raconter à l’hôpital d’Abbeville avec une équipe soignante auprès d’enfants en souffrance psychique. Le conte « doudou », médiateur…
Ecouter et raconter à l’hôpital de Beauvais, en compagnie de Christelle Henny-James, psychologue, dans un Groupe de Paroles ouvert à des femmes opérées d’un cancer du sein. (aborder la vie, la mort, les cicatrices, la perte des cheveux, la maternité, l’amour, les souffrances…)
Trouver des métaphores, trouver des mots pour dire, tenter de mettre des fenêtres dans les murs : créer, écrire, chanter, se parler, imaginer…
Raconter dans le comté de Durham en Angleterre. Raconter en français auprès d’enfants maîtrisant peu la langue. Conte sans frontière richesse et complémentarité des versions. Conte au-delà des mots par le corps, le regard, la gestuelle, la voix… la flûte traversière, les dessins…
Raconter en bibliothèque, à l’école maternelle, à l’école primaire, au collège, sur les chemins, dans les festivals (Chalinargues, Salency), au musée d’Amiens.
Former des étudiants à l’école d’éducateurs d’Amiens. Franchir cette première marche qui parait si haute lorsque l’on pense ne pas être à la hauteur pour raconter.
Former des étudiants à l’Université de Picardie. Plonger dans la théorie et la pratique. Se nourrir et tenter de transmettre.
...Terminer l'histoire
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Conter c’est partager du Pain. Etre nourri à son tour, échanger…
Conter, c’est regarder par une fenêtre, observer des évènements se dérouler sans forcément les comprendre.
En ouvrant la fenêtre le conteur écoute, sent, regarde. Parfois, il goûte et touche ce qu’il voit.
Le conteur s’étonne, s’émerveille. Il s’interroge. Le conteur est un témoin qui choisit de faire partager aux autres son expérience. C’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours.
Parfois le conteur sent que l’histoire qu’il raconte est bien plus qu’une histoire. Le conteur ouvre ainsi une fenêtre pour celui qui écoute. Il lui permet d’aller à la chasse à l’ours tout en n’y allant pas !
Bien que le conteur travaille son éloquence, il se moque de l’éloquence. Il a simplement été là au bon moment, il a ouvert les yeux.
Conter c’est choisir de travailler une forme pour raconter ce que l’on a vu.
La forme se doit d’être propre, unique, discutable… appréciée ou détestée mais qui ne devrait pas laisser indifférent. La substance se trouve dans le récit, la poétique dans la manière singulière de raconter.
Les récits des indiens d’Amérique du Nord voyagent au vent.
Lorsque l’histoire de Guêtres de Pollen s’est posée sur mon épaule, j’ai pris une plume pour la fixer sur un bout de papier avant qu’elle ne s’envole.
Ecrire, non pas pour l’épingler, mais pour la réinventer, pour ne pas l’oublier.
Partager.
Jean-Paul MORTAGNE
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